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Photo de l'Aiguille Dibona et de son environnement

Visite Obligatoire à la Dibona

·742 mots·4 mins
Nicolas Lorin
Auteur
Nicolas Lorin

Il y a quelque temps, j’étais allé grimper avec un nouvel inconnu à Murmur Pantin. Nous avions pris une bière (après la grimpe bien sur) et il m’avait alors parlé de son projet de grimper l’aiguille Dibona. Nous avions eu un bon feeling mais n’avions pas eu l’occasion de regrimper ensemble.

L’aiguille Dibona mais qu’est-ce donc ?
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Je vais un peu paraphraser Wikipedia mais il s’agit d’une aiguille de granite culminant à 3131 mètres dans le massif du Soreiller dans les Ecrins. Elle dispose vraiment d’une forme très caractéristique et le refuge (refuge du Soreiller) situé juste au pied la rend très accessible pour les grimpeurs. Tout cela en fait un lieu très prisé et célèbre pour cette population.

A côté du refuge, au pied de l’Aiguille et après avoir réussi l’ascension
A côté du refuge, au pied de l’Aiguille et après avoir réussi l’ascension

La genèse du projet
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Cet été, j’ai eu l’occasion de grimper à nouveau avec cette personne et c’est lorsqu’il m’a parlé de la Dibona que je me suis dit “mais, nous avons déjà grimpé ensemble non ?”. C’est alors qu’il m’a réécrit quelques semaines après en me disant “Weekend du 11 septembre, chaud pour la Dibona ?”.

Il n’en fallait pas plus pour me motiver. L’objectif était de réalisé Visite Obligatoire en suivant le topo CampToCamp ici. Il s’agit d’une classique du secteur, 12 longueurs pour environ 370m de difficulté principalement dans le 6a.

Après de nombreuses journées à observer les prévisions météo, je me suis décidé à prendre mes billets de train malgré les incertitudes persistantes. Départ de Paris le vendredi midi et retour dimanche soir, laissant peu d’occasion si les conditions n’étaient pas parfaites.

Nous avions quand même regardé les spots alentours pour servir de plan B.

L’aller
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Le vendredi étant arrivé, nous avions appelé le refuge pour se renseigner sur les conditions (très bonnes selon le gardien), confirmer notre réservation pour le soir même et éventuellement obtenir une réservation pour la nuit de samedi à dimanche. Ce dernier point n’a pas été possible, le refuge était toujours complet.

En termes de timing, notre seule possibilité était de grimper la Dibona samedi. Une ascension le dimanche ne m’aurait pas permis de retourner à Paris dans les temps.

Nous arrivons au parking du hameau des Etages vers 20h. Nous décidons de laisser la tente et la nourriture dans la voiture et que nous redescendrions directement au parking après l’ascension. L’objectif de cette solution était d’alléger au maximum nos sacs pour moins nous fatiguer à la montée.

L’autre solution était d’emmener la tente, les duvets, etc pour pouvoir bivouaquer autour du refuge pour la nuit de samedi à dimanche.

La première étape fut la montée au refuge à la frontale. Environ 1300 mètres de dénivelé positif en 2h10. Un peu compliqué pour moi, beaucoup moins pour mon compagnon de cordée. Arrivés au refuge en teeshirt et en sueur malgré la nuit.

Nous échangeons un peu avec quelques grimpeurs en train de manger dans la salle commune avant d’aller nous coucher.

Au sommet de l’aiguille Dibona
Au sommet de l’aiguille Dibona

Le grand jour
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Le samedi matin, après un petit déjeuner bien mérité, nous entamons la préparation du matériel et du sac à doc. Afin d’alléger le leader (nous grimperons en reversible), nous décidons de partager un sac à doc que nous échangerons au relais.

Nous rejoignons sans difficulté le bas de la voie mais hésitons sur la ligne de spits. Après consultations des différents topos que nous avions pris en photo, nous optons pour ceux les plus à gauche. Mon compagnon de cordée commence en premier.

Les longueurs s’enchainent dans différents styles dont beaucoup de dalle. Nous étions seuls dans la voie mais une cordée d’une autre voie nous a rejoins sur la fin. Certaines sont impressionnantes. Mes préférées ont été les longueurs 8 pour les jolies écailles jaunes et 12 pour la traversée de l’arrête sans vraiment de point de protection. L’arrivée au sommet et magnifique, facile mais il ne faut pas zipper.

La descente
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La descente s’effectue en un rappel (okay avec une 2x50m) puis une petite traversée et un chemin qui redescend au refuge. Attention à bien suivre les kerns et de ne pas trop descendre (ce que nous n’avons pas bien fait évidemment…).

Nous rejoignons le refuge pour prendre un gouter et ils nous annoncent que des places se sont libérées et que nous pouvions dormir ici ce soir.

Après une nuit de (mauvais) sommeil, nous profitons une dernière fois du paysage et entamons notre descente.

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